GPR. : Malgré leur dénominateur commun, les mondes des courses et des sports équestres restent très cloisonnés. Ne gagneraient-ils pas à s’ouvrir davantage l’un à l’autre ?L.R. : Nous avons essayé, mais ce n’est pas facile. À une époque, nous avions permis à tous les titulaires d’une licence FFE de passer des journées sur les hippodromes, par exemple. Et surtout, nous avons créé le groupe audiovisuel Equidia, qui a constitué une vraie passerelle. À l’époque, Jean-Luc Lagardère présidait France Galop et j’y avais beaucoup œuvré, ayant toujours été convaincu qu’il fallait essayer de bâtir des ponts.
Malheureusement, le monde des courses se retrouve aujourd’hui confronté à des problèmes financiers, parce que le marché des paris sportifs a capté une partie de la clientèle des paris hippiques, dont dépend tout le financement de la filière. Après des années de croissance, cette situation nous oblige, pour la première fois, à abaisser nos allocations. Hélas, cela nous a aussi contraints à mettre un terme à l’expérience Equidia Life
(la chaîne consacrée aux sports et loisirs équestres, qui cessera d’émettre le 31 décembre 2017, ndlr). De son côté, la FFE n’a pas souhaité s’impliquer financièrement davantage dans Equidia car il s’agit de budgets vraiment importants. Malgré cela, Equidia Life reste un succès et je pense qu’on regrettera cette chaîne. En tout cas, j’espère qu’un nouveau projet réussira…
Enfin, nous avons créé une passerelle sur le plan financier, à travers le Fonds EPERON, dont la dotation annuelle de près de 10 millions d’euros permet de soutenir des projets d’investissement ou de développement dans le domaine équestre, mais aussi de verser des primes sur les circuits de la Société hippique française.
Nous voulons clairement renforcer nos liens. Les sociétés mères des courses, du sport, de l’élevage et du cheval de trait travaillent actuellement à la création d’une sorte de comité de filière qui nous permettrait de parler d’une seule voix vis-à-vis de l’État. Des expériences ont été menées, toutes n’ont pas réussi, mais il y a une volonté sincère des sociétés mères et des représentants de l’État de travailler ensemble pour développer ces passerelles.
GPR. : Si vous deviez ne choisir qu’un mot pour symboliser le cheval et ce qu’il représente pour vous, quel serait-il ?L.R. : Plutôt une phrase :
« L’élégance et la puissance d’un cheval au galop. » Dans les œuvres que j’ai pu acheter, peintures, bronzes ou autres, j’ai souvent recherché l’élégance et la puissance d’un cheval au galop. C’est quelque chose de fabuleux, d’exceptionnel.
Cet entretien est à lire en intégralité dans Grand Prix Heroes, disponible au Salon du cheval de Paris et bientôt en ligne ici.
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